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Le pain du partageStand:Le pain du partagePour faire du pain, c'est facile, on mélange de l'eau et de la farine!Tout faux: on fabriquera ainsi du pain azyme. On pourra en reparler symboliquement. Oui! On avait oublié le sel! Toujours tour faux, d'est de la pâte à tarte dans le meilleur des cas! Non! Le vrai pain, c'est celui qui mélange les 4 éléments:
Le levain Pour opérer cette transmutation des 4 éléments, il faudra bien sûr une quintessence, un esprit créateur, une pourriture-source de vie: le levain. Le levain, issu des raclures de la dernière fournée est donc dissout, dilué dans l'eau claire et tiède, l'eau source de vie, centre de régénérescence, symbole de pureté. Et l'eau mélangée au levain devient un lait doux et odorant. On y ajoute alors le sel purificateur et protecteur, le sel symbole de la transmutation, catayseur du miracle qui va s'accomplir! Lorsque ce lait tiède aura pris sa complète homogénéité, lorsque l'eau aura compris ses principes de fécondité et de pureté et qu'elle aura assimilé dans sa tiédeur le principe de vie du levain, elle formera un placenta. Elle sera prête a accueillir le principe mâle qui la fécondera: la farine. La farine La farine, que est la fleur de la terre. Le grain a germé dans la terre travaillée par l'homme, le blé symbole de renaissance, a passé l'hiver dans le sillon, sous la terre, avant de renaître au printemps puis de distiller dans son épi jaune les rayons du soleil. Lorsqu'il est bien mûr, en juillet, les épis sont moissonnés, battus, pour redevenir grains et les grains sont purifiés, c'est le blutage, qui sépare la farine du son, qui sépare la terre impure de l'esprit pur de la terre. La terre devient ainsi cette neige blanche et pure, cousine de l'eau, prête à l'union avec l'eau! L'eau Mais là on est vraiment 'dans le pétrin'! Tout comme la terre qui s'était rebellé tout à l'heure sous le soc avant d'accepter d'être fécondée par le grain, l'eau est une jeune fille farouche, et son principe féminin n'accepte de s'unir avec le principe mâle de la farine que sous la main laborieuse du gindre. Le Gindre, c'est ainsi qu'on appelait autrefois l'apprenti boulanger, pour les gémissements et les plaintes qu'il émmettait en pétrissant à bras. Han! Le pâte colle, l'eau est encore apeurée par la terre!
La pâte est devenue une chair, un ventre souple et élastique qui se laisse caresser. Aphrodite a gagné! La pate Alors la pâte est couchée tendrement dans les 'paillas', paniers tressés de paille, comme l'enfant Jésus à Bethleem, dont le dictionnaire des symboles m'a appris que cela voulait dire 'Maison du pain'. Et la douce gestation s'opère, le ventre est fécondé. On mettait jadis les pâtons sous l'édredon du lit pour conserver la tiédeur, et les enfants de la maison devaient faire silence pour ne pas 'effrayer' le pain. Lorsque la pâte est 'mûre', il ne restera plus qu'à demander au feu d'opérer la transmutation ! Le pâton est alors retourné sur la pelle caressé une dernière fois par la main du boulanger, avant le grand voyage elle sera rapidement excisée par la lame, cette brutalité l'aidera à mieux maîtriser celle du feu! Le feu Et c'est maintenant la matrice du four, qu'on avait longuement chauffée, puis préparée avec l'écouvillon, qui sera fécondée par la pâte! Ainsi après 3 fécondations successives: La terre fécondée par le grain
et l'intercession des 3 esprits: du levain,
Le pain va renaître de la transmutation des 4 éléments! L'initiation a été accomplie, la mort s'est transformée
en vie, par le travail de l'homme et la com-préhension des symboles..
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